« Plus rien ne va de soi.
Nous étions blasés et nous ne le savions pas.
Nous nous souvenons de la valeur des moments.
De la saveur des gens.

La lumière ne va pas de soi.
L’obscurité est première.
La lumière est toujours une joie.
Ce qui est rare est chair. »
                                                            
Arnaud Ghys

Au cœur de l’hiver, confinés chez eux depuis des mois à cause de ce fichu vous savez quoi, les habitant.e.s du quartier de la gAalerie se sont volontiers prêtés au jeu.
Jaillis de l’obscurité par la grâce d’une lampe à huile, ces visages de tous âges et de toutes couleurs vous sont donnés à voir par Arnaud Ghys, qui a trouvé une nouvelle occasion d’exercer son attrait pour le portrait et d’y déployer son inclination pour les contrastes appuyés. Ces regards accompagneront celles et ceux qui traverseront ces rues au cours des prochains mois.

« Un appareil photo est une clé qui ouvre bien des portes, qui nous donne une raison d’être là où nous devrions ne pas être. C’est un véritable moyen d’explorer la société. »

                                                                    Arnaud Ghys

Arnaud Ghys révèle les coulisses de l’expo ‘Lighthouse », de sa conception à sa réalisation.

Après des études de sociologie, Arnaud Ghys démarre sa vie professionnelle dans l’associatif militant, dans l’espoir fou de contribuer à changer le monde. Le décès de son père, combiné à une précoce crise de la quarantaine, vient remettre en question cette orientation. Il prend alors des cours à l’Ecole de photo de la ville de Bruxelles (aujourd’hui école Agnès Varda), se passionne très vite et se prend à rêver de vivre de la photographie.

Il y a une dizaine d’années, il se lance comme photographe professionnel. L’âge d’or de la photo est largement derrière nous mais il s’accroche, alternant les travaux personnels et les travaux de commande compatibles avec sa sensibilité.

Il n’a jamais été aussi sociologue que depuis qu’il est photographe : il a maintenant une excuse pour pénétrer les milieux les plus divers. Un jour dans un CPAS, le lendemain au Palais Royal. Son sujet principal pour ne pas dire unique est l’humain, sous l’angle du reportage et du portrait.

Son premier projet personnel, « Vus nus », est une série de portraits de modèles nus, dans laquelle la nudité hors cadre irradie le visage et donne une belle profondeur aux portraits.

Ses travaux ont été exposés un peu partout en Communauté Française et notamment Galerie de la Reine à Bruxelles ainsi qu’au Musée Rops et au Delta à Namur.

A l’automne 2020, sur base d’un crowdfunding fulgurant, il sort son premier livre « Portraits in Jazz », fruit de cinq années de fréquentation assidue des musiciens de jazz, qu’il épingle dans des moments suspendus, pleinement habités par la musique.

En 2021, il réalise la série « Cafés Latents » sur les cafés bruxellois fermés pour cause de confinement Covid. Un livre rassemblant ces cafés est également en cours de réalisation et va sortir très bientôt